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Jusqu’à quel âge donner un biberon la nuit à son enfant ?

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Un expert a partagé ses conseils sur la fréquence des biberons nocturnes et a évoqué les possibles répercussions en fonction de l’âge des enfants.

Y a-t-il une période idéale pour mettre fin au biberon de nuit ? Le Dr Pfersdorff, pédiatre, a livré tous ses conseils à La Maison des Maternelles. Ce dernier est formel : le sujet du biberon nocturne est complexe. En effet, certains bébés s’habituent à être nourris à 2 h du matin, ce qui les apaise et permet à tous de se rendormir. Cependant, cette réponse n’est pas toujours la plus adaptée, surtout si cela devient une habitude, d’autant plus avec deux biberons. Entre 9 et 11 mois, l’introduction ou la persistance du biberon nocturne peut être discutée. L’enfant, en suçant le biberon, génère la production d’endorphines, les hormones du bien-être. Cependant, une question cruciale se pose : l’enfant a-t-il réellement besoin de stimuler la production d’endorphines pour se calmer ? Une simple caresse, une présence au moment de ses agitations, peuvent-elles ne pas suffire à l’apaiser et à l’encourager à poursuivre sa nuit sans recourir systématiquement à l’alimentation ?

Au-delà de l’aspect émotionnel, il est important de considérer les implications physiques. L’usage répété du biberon peut affecter l’hygiène bucco-dentaire de l’enfant. De plus, cela peut instaurer une dépendance, créant un réflexe nocturne de recherche de réconfort dans la nourriture. Un autre point à prendre en compte est le risque de décaler les habitudes alimentaires de l’enfant. En introduisant un repas supplémentaire la nuit, il pourrait naturellement réduire sa consommation pendant la journée, créant ainsi un décalage dans son rythme alimentaire. Il est donc essentiel de considérer ces aspects tant sur le plan émotionnel que physique et de trouver des alternatives apaisantes qui n’instaurent pas une dépendance alimentaire systématique la nuit.

Des conséquences selon la récurrence de la prise de biberon la nuit

Le sevrage progressif du biberon nocturne implique ainsi des gestes doux, des caresses, peut-être du portage, permettant au bébé de sentir la présence rassurante des parents. Une adaptation de l’alimentation diurne, avec l’ajout de légumes le soir, peut, elle aussi, contribuer à prolonger sa satiété. Les réveils nocturnes peuvent également être liés à des inconforts, comme une couche sale. Ainsi, plutôt que de systématiquement opter pour un biberon, le changement de couche peut répondre à son besoin, favorisant ainsi un sevrage en douceur. En outre, il convient de garder à l’esprit que la réponse à la question de donner un biberon la nuit à son enfant dépend de nombreux facteurs, y compris le développement individuel de l’enfant. Il est essentiel de rester à l’écoute de ses besoins tout en cherchant à établir des routines saines.

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