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Comment répondre aux questions difficiles de votre enfant ?

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Les enfants ont cette propension naturelle à questionner le monde qui les entoure. Face à cela, comment bien leur répondre ? Une psychologue nous guide.

Les enfants ont tendance à poser de nombreuses questions. Elles fusent dans leur tête pour tenter de comprendre le monde qui les entoure. Clé de l’apprentissage, la curiosité se manifeste généralement chez les enfants entre 3 et 5 ans. C’est la fameuse période des « pourquoi », où chaque réponse amène bien souvent ensuite une nouvelle question. Bien que certaines de ces questions puissent nous laisser perplexes, c’est bien sûr notre rôle en tant que parents de leur répondre. Mais comment justement bien leur répondre ? Dans un article publié sur le site de Psychology Today, une psychologue américaine, Liz Nissim-Matheis, partage de précieux conseils aux parents qui se retrouvent démunis et ne savent pas toujours comment répondre à leurs enfants.

La psychologue souligne tout d’abord qu’il est inutile de se lancer dans des explications compliquées qui peuvent être difficiles à comprendre pour votre enfant. Il vaut mieux s’en tenir à des réponses claires et simples. Liz Nissim-Matheis explique : « En tant que parents, nous ressentons parfois le besoin de dire à notre enfant ou à notre adolescent tout ce que nous savons sur un sujet particulier. Cependant, ce que nous ne réalisons peut-être pas, c’est que lorsque nos enfants nous posent une question, ils recherchent souvent une réponse simple, et c’est tout ». De plus, les enfants sont aujourd’hui beaucoup plus exposés à l’actualité qu’on ne l’était au même âge en raison de l’abondance des réseaux de communication qui nous entoure.

Bien répondre aux questions de son enfant selon une psychologue

Ainsi, lorsque votre enfant vous pose des questions sur des événements catastrophiques ou tragiques comme des guerres ou des attentats, inutile de lui répondre par un « Tu n’es pas encore assez grand pour le savoir ». Dans une telle situation, la psychologue préconise plutôt de privilégier une communication ouverte avec son enfant. Elle explique : « Lorsque votre enfant s’adresse à vous, essayez d’abord de comprendre pourquoi il s’intéresse à ce sujet. Par exemple, s’il vous demande : « Maman, qu’est-ce qui s’est passé à tel endroit ? ». Commencez par lui demander : « Qu’as-tu entendu à ce sujet ? Où en as-tu entendu parler ? » Essayez d’abord de comprendre d’où vient cette information, puis demandez à votre enfant de vous dire ce qu’il sait à ce sujet. Ensuite, essayez « Qu’est-ce que tu aimerais savoir ? » Répondez à la question en une ou deux phrases. Puis, arrêtez. Ne vous étendez pas, ne donnez pas trop de détails. Vous risqueriez de submerger votre enfant ou votre adolescent. »

Liz Nissim-Matheis précise toutefois une règle qu’il est selon elle essentiel pour les parents de respecter. Elle explique : « La règle de base est de partager des informations lorsque votre enfant montre de l’intérêt ou vous pose une question directe. Si votre enfant ou votre adolescent ne pose pas de question, il n’y a pas de mal à ce que nos enfants vivent dans une bulle pendant un certain temps. » Et d’ajouter : « S’ils ne posent pas de questions ou ne montrent pas d’intérêt, laissez-les vivre dans leur bulle aussi longtemps qu’ils le peuvent. » La clé est finalement de répondre aux questions de votre enfant de la manière la plus simple et claire en le laissant venir à vous naturellement.