Discuter de sexualité fait partie intégrante de l’éducation donnée à son enfant. Voici les conseils des experts pour amener au mieux le sujet.
De moins en moins tabou au sein des familles, le sujet de la sexualité reste toutefois délicat à aborder en tant que parent. Les craintes sont bien ancrées dans les foyers : peur de choquer, sentiment d’illégitimité ou encore sensation de ne pas respecter l’intimité de son enfant. Quand et comment s’y prendre ? Deux questions légitimes, régulièrement posées par les parents. Les médecins ont ainsi partagé leurs conseils pour que la conversation ait lieu en toute sérénité. Tout d’abord, il convient de ne pas opposer sexualité et pudeur. Cette curiosité intime et sexuelle est tout à fait légitime. Le plus important est la façon dont vous allez introduire le sujet. « Il faut y aller très doucement, de manière naturelle », a suggéré Caroline Le Roux, psychologue clinicienne et sexologue, à Femme Actuelle. La meilleure approche ? Adapter ses mots au degré de compréhension de l’enfant. Vous pouvez ainsi attendre que votre enfant pose lui-même des questions afin d’orienter votre prise de parole.
Les parents ont parfois tendance à utiliser des surnoms pour évoquer des éléments en lien avec la sexualité. Ainsi, les « zezette, minou, kiki » seraient plutôt à bannir de son vocabulaire. Les experts sont formels. Il est indispensable de nommer les choses telles qu’elles sont. Le fait d’employer les bons termes permet aussi à l’enfant de se faire comprendre lorsqu’il souhaite interroger un adulte. Les informations partagées à votre progéniture peuvent être actualisées et enrichies au fil des années. Pour vous adapter au mieux à votre enfant, n’hésitez pas à le questionner en retour : « Qu’en penses-tu, toi ? Que sais-tu à ce sujet ? ». Ainsi, vous pourrez évaluer son niveau de connaissance et de vocabulaire. C’est également un bon moyen pour ajuster l’information si cela est nécessaire.
Apprentissage de la sexualité chez l’enfant : les bons réflexes pour les parents
Pour ne pas mettre son enfant mal à l’aise, il convient d’instaurer un climat de confiance. Il faut ainsi faire preuve de beaucoup de patience et de délicatesse, notamment si votre enfant est à la période de l’adolescence. Grâce au dialogue progressif et à votre façon de montrer votre ouverture d’esprit, votre enfant se montrera plus à l’aise à l’idée de s’ouvrir sur ce sujet. L’idée étant également qu’il puisse vous faire part de ses inquiétudes et difficultés sans problème. Par ailleurs, parler de sexualité avec ses enfants les incite à mieux se protéger, et n’avance pas pour autant l’âge de leur première fois, a indiqué une étude américaine de juin 2019 publiée dans le JAMA.