Plusieurs moments clés permettent de disséminer les principes de la pédagogie Montessori dans le quotidien de votre enfant.
Plusieurs méthodes permettent d’introduire les préceptes Montessori à la maison. Faire rentrer cette pédagogie alternative et bienveillante au sein du domicile équivaut tout simplement à appliquer les mêmes exercices fondamentaux qu’à l’école. Pour disséminer cette philosophie bien spécifique de l’éducation, quelques comportements sont particulièrement recommandés. Dans un premier temps, il convient d’ « impliquer l’enfant dans tous les choix, ses activités, ses aliments, ses vêtements », a détaillé Charlotte Poussin, éducatrice Montessori et auteure de Apprends-moi à faire seul (éd. Eyrolles). Cela passe par une organisation précise des pièces où l’enfant évolue. Pour ce faire, il est indispensable de se mettre à la place de l’enfant et se demander si les choses dont il a besoin sont adaptées à sa taille et à sa force.
Cette prise d’initiative encouragée par les parents peut être installée dans plusieurs moments clés de la journée de l’enfant. Ainsi, la toilette peut légèrement évoluer pour suivre la pédagogie Montessori. Un marchepied devant le lavabo ne suffit pas au tout-petit pour atteindre les robinets et se voir dans le miroir. Il est préférable d’installer un meuble à sa hauteur. Il existe aussi des lavabos en plastique que l’on accroche au bord de la baignoire. Dès 2 ans, l’enfant est en mesure de se débrouiller seul si vous lui avez montré comment faire auparavant.
Les principes Montessori à différents moments de la journée de l’enfant
Qu’en est-il de l’habillage ? Pour aider votre petit à gagner en autonomie, préférez les tailles élastiques plutôt que les jeans à boutonner. Les hauts ouverts devant sont, eux aussi, plus pratiques que ceux qui s’enfilent par la tête. Disposez les vêtements dans l’ordre où l’enfant devra les mettre. Ce qui est demandé à votre progéniture ? D’enfiler les pièces correctement. Ainsi, dès 2-3 ans, votre bout-de-chou saura se préparer seul. Du côté des parents, la patience doit être de mise. Lorsque l’enfant boutonne seul son manteau, il peut lui arriver d’être lent dans ses mouvements. L’erreur à éviter ? Vouloir « faire à sa place ».
Par ailleurs, l’enfant a souvent tendance à vouloir reproduire les gestes des adultes. L’occasion pour les parents de l’encourager à participer à des activités avec « de vrais objets adaptés à leur taille. À la clé : des actions gratifiantes, qui les responsabilisent. » Exit la dinette, on aménage plutôt la cuisine pour que l’enfant puisse participer aux tâches quotidiennes. « Plutôt que de couper des légumes en bois, l’enfant sera heureux de découper des rondelles de banane, puis de concombres ou de carottes, avec un petit éplucheur sécurisé ou un couteau à bout rond. », a notamment illustré Charlotte Poussin. L’objectif à garder en tête en tant que parent ? Permettre le développement et l’expression du potentiel de son enfant dès que l’occasion se présente.