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Migraines de l’enfant : comment l’aider ?

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Certains signes sont révélateurs de migraines chez l’enfant. Voici les symptômes qui doivent vous alerter et les bons gestes à adopter pour accompagner les plus petits.

La migraine de l’enfant est une affection relativement fréquente. Entre 5 et 10 % des plus jeunes souffriraient de ce mal. Les migraines ont même été décrites chez le nourrisson. Ainsi, elles peuvent se faire ressentir très tôt. C’est pourquoi il est important de rester vigilant quant aux différents signes. « On s’est aperçu qu’elles pouvaient apparaître très précocement, dès les premières heures de vie. On pense même que certaines coliques du nourrisson pourraient être des manifestations précoces de crises de migraine. », a rapporté, à Femme Actuelle, le Dr Anne Donnet, neurologue à l’hôpital de La Timone, à Marseille. À noter que les symptômes sont bien différents de ceux des adultes.

L’experte a notamment mentionné des « épisodes de crise qui sont survenus au moins cinq fois et qui ont un caractère répétitif ». Si l’adulte souffre d’une céphalée unilatérale, l’enfant, quant à lui, est victime d’un mal de tête bilatéral. La douleur est alors localisée au niveau du front, des deux côtés. Les plus petits éprouvent également une intolérance au bruit et à la lumière. Deux autres symptômes doivent alerter les parents : la survenue de nausées et vomissements. De manière régulière, soit tous les un ou deux mois environ, l’enfant fait une crise de vomissements importants, jusqu’à quatre fois dans l’heure. La pâleur et les vertiges font aussi partie des signes avant-coureurs. « C’est souvent ainsi que les parents repèrent le début de la crise. L’enfant s’arrête de jouer et il devient tout pâle », a noté la neurologue.

Des migraines qui se traduisent par des symptômes spécifiques

Quels réflexes doivent adopter les parents en cas de crise ? La solution consister à encourager sa progéniture à cesser son activité et à s’allonger dans un endroit calme, dans la pénombre. « Contrairement aux adultes pour qui l’endormissement est difficilement compatible avec un mal de tête, l’enfant a plus de facilité. Le sommeil est réparateur et c’est le meilleur des traitements », a expliqué la spécialiste. En termes de traitement, la médecin privilégie l’usage de l’ibuprofène plutôt que du paracétamol. Si les crises sont fréquentes, un traitement de fond peut être envisagé. Un docteur peut notamment prescrire des techniques psycho-corporelles. « Relaxation, auto-hypnose…, elles font aussi bien que les traitements médicamenteux », a assuré le Dr Anne Donnet. 

Pour limiter les crises, les parents peuvent veiller au respect des mêmes horaires de sommeil, à la bonne prise de repas et à l’hydratation des enfants. Un certain nombre d’agents déclenchants sont parfois retrouvés à l’origine de la crise. C’est notamment le cas des stimulations visuelles. Enfin, souffrir de migraines dans l’enfance ne prédispose pas à devenir un adulte migraineux. Pour 40 à 50 % des enfants, la maladie s’estompe à l’âge adulte.