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Déni de grossesse : quelles sont les conséquences sur l’enfant ?

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Le déni de grossesse peut arriver, et il est souvent accompagné de conséquences, que ce soit sur la mère ou sur l’enfant.

Souvent, tomber enceinte est une bonne nouvelle pour les futures mamans. Cependant, il arrive que certaines fassent un déni de grossesse. Cela signifie que la personne ne s’était pas rendu compte de son état avant le premier trimestre. D’ailleurs, deux types de déni de grossesse existent. Le partiel prend fin durant la grossesse, alors que le total prend fin au moment de l’accouchement. Selon Gisèle Apter, psychiatre, peu d’informations ont été rassemblées sur le sujet. L’experte assure : « On ne sait pas grand chose des mécanismes qui engendrent le déni, ni de cette participation du corps à cacher la maternité. » Car effectivement, dans ce cas de figure, tous les signes évidents de grossesse sont invisibles. Pas de ventre rond, de nausées ou de maux de dos !

Le plus gros problème, lors d’un déni de grossesse, serait la banalisation après-coup. La psychologue Pauline Minjollet développe : « Très vite, elles (ainsi que leur conjoint et leur entourage) minimisent, rationalisent, ce qu’elles viennent de vivre. Elles ne se retournent pas sur le passé. Cela s’apparente sans doute à un mécanisme de défense. » Pourtant, dans la plupart des cas, les enfants issus d’un déni de grossesse seraient relativement bien acceptés par leurs parents. Ainsi, malgré le fait qu’ils n’aient pas eu l’occasion de se préparer à la parentalité, ceux-ci le vivent plutôt bien.

Les conséquences du déni de grossesse sur le bébé

Le Dr. Apter assure que cette préparation a lieu plus tôt, dans la vie d’une femme. En effet, elle souligne : « Dès l’enfance, les femmes entament un travail d’identification. Il leur permet, le moment venu, de se positionner en tant que mère, et de se consacrer à un bébé. » La psychologue, elle, affirme que tout rentre dans l’ordre à la naissance de l’enfant. Elle précise : « Le temps de l’accouchement permet de réaliser. La rencontre avec l’enfant, le fait de lui donner un prénom, sont parfois décalés de quelques heures. »

Cependant, même si l’enfant est bien accepté, un suivi est nécessaire. Celui-ci permettra aux jeunes mamans d’être accompagnées, au moins dans un premier temps. En revanche, pas besoin de rattraper le temps perdu, selon la psychologue. Pauline Minjollet affirme : « Après la naissance, ces femmes rejoignent toutes les autres. Certaines ont envie de prendre leur bébé dans les bras tout de suite et d’allaiter. D’autres non. » Enfin, l’experte pense qu’il est important de discuter de ce déni de grossesse, plus tard, avec l’enfant. En effet, transmettre l’histoire est une chose importante !