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Tout savoir sur le redoublement scolaire

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Le redoublement scolaire peut être vécu comme un échec par l’enfant et ses parents. Comment le gérer au mieux ?

En cas de mauvais résultats scolaires, la sentence peut être lourde : un redoublement. Ces dernières années, le taux d’enfants qui redoublent a diminué. En 2018, en CP, 1,9 % des élèves a redoublé, contre 3,4 % en 2011. Pourtant, il reste possible dans certains cas. En fait, 28 % des Français de 15 ans on déclaré avoir redoublé au moins une fois, selon une étude de 2012. Souvent, ce sont les élèves de seconde qui font l’objet de cette décision. En effet, le choix d’une filière dépend parfois des résultats scolaires, ce qui encourage les parents à demander un redoublement pour que leur enfant accède à la filière qu’ils souhaitent. Par ailleurs, en cas d’absence sur le long terme, cette décision pourrait aider l’élève à ne pas avoir trop de lacunes par la suite. Le redoublement est interdit en maternelle. À l’école primaire, il ne peut être prononcé qu’une seule fois par le conseil des maîtres. 

Heureusement, les parents ont toujours le droit de contester cette lourde décision auprès de la direction, dans les quinze jours. Et pour cause : cette décision a plus souvent un aspect négatif sur le concerné, tout comme sur les parents. Pour l’élève, c’est un véritable échec, qui, bien souvent, ne donne pas envie de faire des efforts. Cela peut entraîner un décrochage scolaire, mais également des problèmes d’estime de soi. Selon Florence Millot, pédopsychiatre, « C’est un moment difficile à vivre, qui peut d’ailleurs se révéler totalement inefficace. On voit des enfants qui décrochent complètement après le redoublement, car ils n’en ont pas compris la raison. D’où le fait que cette décision devient de plus en plus rare. » Pour les parents, c’est une peur d’avoir mal accompagné son enfant. 

Comment bien gérer un redoublement ?

La pédopsychiatre indique : « Il peut être pertinent de consulter un psychologue. Peut-être que votre enfant souffre de troubles du comportement qui n’auraient pas été détectés, comme des troubles de l’attention ou de l’hyperactivité, par exemple, ou de la surdouance. » De plus, elle conseille de veiller à prendre des cours de soutien dès que les résultats scolaires semblent en baisse. En effet, des dispositifs d’accompagnement existent. Enfin, Florence Millot assure qu’il faut surtout relativiser et dédramatiser. Elle souligne : « Être un jeune adulte et arriver à 19 ans ou plus dans sa vie d’étudiant n’est absolument pas grave. Les trajectoires scolaires de chacun sont différentes. Finalement, un redoublement, c’est une goutte d’eau dans l’océan qu’est la vie de l’enfant. » Le plus important, donc, est de bien discuter avec son enfant, afin qu’il comprenne cette décision.