Les phases d’opposition de l’enfant peuvent parfois déstabiliser les parents. Voici comment les appréhender au mieux.
La « période du non » est commune chez l’enfant. Nombre de parents se voient soudainement refuser leurs demandes et propositions. Cette phase d’opposition survient généralement dès l’âge de 18 mois. C’est une étape importante du développement de l’enfant, durant laquelle votre tout-petit s’affirme davantage. Il cherche ainsi à avoir plus d’autonomie et emploie le fameux « non ». Auprès du Journal des Femmes, la psychologue Céline Masmonteil compare cet état à une véritable tempête émotionnelle : « L’enfant devient rouge, il est chaud et tape des pieds. L’expression de sa colère est avant tout physique. », a-t-elle commenté. Si elle n’est pas sans difficulté pour la famille, cette étape est indispensable dans la construction de l’enfant.
La spécialiste décrit cette période comme « très structurante pour la suite » et « révélatrice de sa singularité, de l’affirmation de sa personnalité et de ses besoins. » En outre, « elle est excitante, car l’enfant prend conscience de sa place dans le monde et de l’impact que ses réactions ont sur les autres. Mais, elle est aussi angoissante parce qu’il se confronte à la frustration et à un principe de réalité simple : on ne peut pas faire ce que l’on veut. », a également souligné la spécialiste. Le rôle des parents au regard de ce comportement ? Aider l’enfant à comprendre ses émotions, mais aussi lui imposer certaines limites. L’experte conseille ainsi aux adultes d’aider l’enfant à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Pour ce faire, il est notamment possible de l’inviter à parler de ce qu’il est en train de vivre.
Le bon comportement face aux oppositions de son enfant
Pour ce qui est des frustrations, la clé est de présenter des alternatives. C’est aussi important de rester positif et de ne pas fermer le dialogue. Lors d’une crise, il est indispensable de garder à l’esprit qu’il ne faut pas chercher à raisonner un enfant en colère. En effet, ce dernier n’a pas, avant ses sept ans, la maturité nécessaire pour gérer ses émotions. Vous pouvez notamment amener le jeu pour résoudre les problèmes du quotidien. Votre enfant devrait ainsi être plus réceptif. Attention également à votre crédibilité. Si vous dites quelque chose, il faut l’honorer. « Le chantage est inefficace », a notamment rappelé la spécialiste. Enfin, si les manifestations oppositionnelles persistent, il peut être opportun de consulter un spécialiste.