Le « syndrome du rappel », cet épisode de résistance nocturne, peut survenir entre deux et six ans. Il est temps de décoder les tours de magie de vos petits prestidigitateurs qui refusent de dormir.
Lorsque la nuit s’installe, beaucoup de parents se retrouvent face à un défi : comment faire pour que leur petit trésor accepte enfin de se coucher ? Les petits ont tendance à transformer ce moment en véritable marathon, repoussant l’heure du coucher comme s’ils pouvaient défier les lois de la gravité. Mais rassurez-vous, chers parents, car il existe des moyens pour transformer ce combat en une douce aventure nocturne. Pour bien comprendre le phénomène, il convient de lever le voile sur le « syndrome du rappel ». Tous les parents connaissent cette scène bien trop familière : votre enfant bien-aimé, expert en la matière, maîtrise l’art subtil de retarder l’heure du coucher avec des demandes incessantes telles que « Il y a quelque chose sous mon lit », « J’ai soif », « Je veux un autre câlin », ou même « J’ai mal au bras ».
Cette comédie nocturne, communément appelée « syndrome du rappel », peut entraîner une série ininterrompue d’allers-retours entre la chambre de votre enfant et la vôtre, mais il est temps de dévoiler les coulisses de ce spectacle. « Lors de cette période, de nombreuses d’hypothèses peuvent être émises pour expliquer les rappels d’un enfant : les peurs, le besoin d’être sécurisé… L’enfant est également dans une phase normale d’affirmation de soi qui peut être très forte. Il explore l’impact qu’il a sur le monde qu’il l’entoure et sur ses figures d’attachement. Il s’agit de montrer qu’il existe même quand on lui demande de s’apaiser et d’être seul. Lâcher prise n’est pas forcément facile à cet âge. », a expliqué, au magazine Parents, Delphine Théaudin, psychologue clinicienne.
Les bons gestes pour accompagner son enfant vers sa nuit de sommeil
Le sommeil est un besoin vital, mais en tant que parents, il est impossible d’ordonner aux plus petits de s’endormir à la demande. Cependant, les amener à rester au calme dans leur chambre est à votre portée. Vous pouvez expliquer à votre enfant que le moment de dormir est arrivé en utilisant des mots tels que « Je ne suis pas disponible pour toi actuellement » ou « Nous avons déjà accompli notre rituel du soir ». Cela les aide à comprendre que l’heure du coucher est là. Une fois que vous les avez rassurés, il est temps pour eux d’apprendre à trouver leurs propres ressources pour s’apaiser et s’endormir. Attention toutefois, votre enfant a besoin d’apprendre à s’endormir seul, mais cela ne signifie pas qu’il doit se sentir abandonné. Vous pouvez l’accompagner dans ce processus en le rassurant, en créant un environnement de sommeil paisible, et en le laissant progressivement gagner en autonomie.
Le rituel de coucher ne devrait pas dépasser une demi-heure. C’est la durée idéale pour que l’enfant puisse petit à petit se préparer mentalement à s’endormir. Il permet de créer un espace sûr, rempli de repères. La clé de ce rituel est la sécurisation de l’enfant. Cela lui donne les bases nécessaires pour se calmer et s’endormir seul. Cependant, un rituel excessivement long peut avoir l’effet inverse. Il peut provoquer de l’agitation ou du stress plutôt que de la tranquillité. Trouver l’équilibre entre la présence réconfortante et l’autonomie de l’enfant est la clé.