Gabriel Attal a annoncé le lancement des cours d’empathie pour lutter contre le harcèlement scolaire, inspirés du Danemark, dès la rentrée 2024.
Pour lutter contre le harcèlement scolaire, la France s’est inspirée du Danemark et de sa méthode du « Fri for Mobberi ». Dès ce mois de janvier 2024, les écoliers auront des « cours d’empathie » pour sensibiliser à ce sujet majeur. Ceux-ci ont d’ores et déjà été testés avec succès en Île-de-France. « Ces compétences feront désormais partie officiellement des savoirs fondamentaux de l’école », a expliqué l’ex-ministre de l’Éducation, désormais Premier ministre, Gabriel Attal, ainsi que l’a rapporté le magazine Neon. Et de développer : « Ce sera inscrit au programme […] en vue d’une pleine entrée en vigueur à la rentrée 2024. […] Mais nous n’attendons pas la rentrée 2024 pour avancer. Dès la rentrée de janvier 2024, après les vacances, il y aura une école pilote par département, qui s’engagera dans les cours d’empathie, de respect de l’autre, de tolérance, sur le modèle de ce qui existe dans d’autres pays, où nous avons constaté ces dernières années que le harcèlement s’est effondré grâce à cette stratégie ».
Ainsi, ces derniers mois, un projet pilote s’est déployé dans dix-huit écoles maternelles du 18ᵉ arrondissement de Paris et de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Comment ces cours se structurent-ils ? Le programme offre des discussions pédagogiques concrètes, des ateliers et des outils adaptés aux élèves, selon leur âge. Margot Neuvialle, coordinatrice du projet pilote initié par la Ligue de l’enseignement de Paris, a apporté quelques détails au Huffington Post : « C’est un peu réducteur d’appeler ça des ‘cours d’empathie’, c’en est l’une des composantes, mais le but est de travailler sur des dynamiques de groupe et la communauté tout en développant les compétences socio-émotionnelles des enfants. »
Un projet pour lutter contre le harcèlement scolaire concluant au Danemark
Au cœur des écoles engagées dans ce projet novateur, les enseignants ont opté pour une mascotte : « l’ami ours ». Celui-ci incarne les valeurs essentielles telles que le respect, la bienveillance, la tolérance et le courage. Les enfants peuvent librement se confier à lui ou le remettre à un ami en détresse. Des « planches de discussion » représentant des scénarios de la vie quotidienne, sont également disponibles. Au verso, des suggestions de solutions et des questions sont proposées pour guider les professionnels. « L’idée, c’est de faire prendre conscience aux enfants de tout ce que ça implique, le fait d’être dans un groupe, avec des habitudes et des intérêts en commun. […] On a vu des petits s’identifier aux images sur les planches et prendre la parole alors que d’habitude, ils ne parlaient jamais. », a rapporté la coordinatrice du programme. À noter que l’évaluation des cours d’empathie à l’école débutera par l’impact sur le climat scolaire (harcèlement, consentement). En avril, mai et juin prochains, les résultats orienteront les recommandations du conseil des programmes sur le temps dédié et les méthodes privilégiées selon les niveaux. La généralisation est prévue dès septembre 2024, comme annoncé par Gabriel Attal.