Tantôt sages comme des images, tantôt insupportables. Les enfants nous en font voir de toutes les couleurs, surtout ce jour de la semaine.
Pénibles… voire même insupportables ! Les enfants, on les aime, mais soyons honnête, parfois ils nous rendent fous. Entre leur fatigue qui se transforme en pleurs, en jérémiades et en colère, et le stress qui est le résultat de journées compliquées, la maison se retrouve parfois au bord de l’implosion. Eh oui, nos bouts de chou sont de petits être à part entière, avec leurs émotions et leurs sauts d’humeur. Il y aurait d’ailleurs des jours plus compliqués que d’autres à gérer selon la science, et ce n’est pas le mercredi.
Une équipe de chercheurs des universités de de Pennsylvanie et du Texas ont analysé le comportement d’une soixantaine d’enfants de 3 à 6 ans scolarisés en maternelle dans cinq établissements différents. Chacun d’entre eux était équipé d’un accéléromètre permettant de capturer les mouvements des enfants et de mesurer leur impulsivité. Après l’analyse des résultats publiés en avril 2024 dans la revue Child Development, les chercheurs sont arrivés à leur conclusion. Selon eux, plus la semaine d’école avance, plus l’enfant éprouve des difficultés à se canaliser, que ce soit émotionnellement ou physiquement. « L’impulsivité des enfants augmentait tout au long de la semaine scolaire », souligne les chercheurs. Ainsi, par déduction, c’est le vendredi que vos petites têtes blondes vous ferez vivre un enfer. Le Dr Andrew Koepp, auteur principal de l’étude, souligne également l’impact de ces difficultés pour l’enfant à réguler ses émotions : « Lorsqu’un enfant a des difficultés à maintenir son attention ou à rester assis, cela perturbe son apprentissage et peut perturber la classe ». Le chercheur suggère ensuite : « Il peut être utile que les éducateurs comprennent que les jeunes enfants peuvent être plus calmes et prêts à apprendre en début de semaine scolaire, et les encouragent à adopter une approche basée sur les points forts, qui se concentre sur les moments où les enfants peuvent réguler leur comportement« .
La science a tranché : voici le jour où les enfants sont les plus pénibles
Ainsi, après une semaine de fatigue accumulée par des journées soutenues, et leur capacité d’auto-régulation émotionnelle limitée, on comprend aisément que le vendredi soir venu, votre garnement vous rend la vie impossible. Pour limiter les dégâts, et éviter que votre foyer ne se transforme en véritable champ de foire, privilégiez des activités calmes et reposantes comme des jeux de société, de la lecture, un bon bain, etc. Bien évidemment, il va sans dire que les écrans doivent quant à eux restés au placard. Faites preuve d’indulgence, et de patience. En effet, avant de monter dans les tours, ce qui risque par ailleurs de fortement aggraver la situation, rappelez-vous que nous sommes tous plus fatigués en fin de semaine et donc que nos émotions en sont également affectées. Gardez donc votre sang-froid afin d’aborder le week-end sous de meilleurs auspices.