La notion de consentement s’impose de plus en plus comme un sujet d’éducation majeur. Voici tous nos conseils pour l’aborder sereinement avec votre enfant.
Parler des relations et de la sexualité avec son adolescent n’est pas sans difficulté. Toutefois, de plus en plus d’experts mettent en avant l’importance de ne pas faire de ce sujet un tabou au sein du foyer. Seule règle à respecter lors des échanges : adapter les termes au degré de compréhension de l’enfant. Dans ce contexte, un élément doit avoir une place centrale : le consentement. Expliquer l’importance de l’approbation et le respect de celle-ci dans les rapports peut notamment aider à faire face au harcèlement et aux agressions. Dans un premier temps, il convient de définir le terme auprès de son enfant. « De manière générale, on parle de tout ce qui protège d’une intrusion dans l’intimité de quelqu’un », définit, auprès de Doctissimo, Emmanuelle Piquet, psychopraticienne, fondatrice des Centres Chagrin Scolaire et auteur du livre Je me défends du sexisme.
Ainsi, la notion doit être prise dans un ensemble plus large que la seule mention du consentement sexuel. « Quand on accède au journal intime de son adolescent et même, quand on fait des chatouilles à un enfant sans lui avoir demandé auparavant son accord, on est déjà dans le non-respect du consentement », a partagé la spécialiste. Élément déterminant selon la praticienne : en parler le plus tôt possible. Il n’est, selon elle, pas nécessaire d’attendre l’adolescence pour aborder la notion avec sa progéniture. « En parler tôt est nécessaire. Plus ils auront intégré petits la manière de se faire respecter, plus nos enfants sauront réagir pertinemment aux agressions d’autrui. En particulier face à la pédophilie. Très jeunes, ils doivent intégrer que, dès qu’il s’agit de leur corps ou de leur bien-être physique et mental, leur avis sur la question, et donc leur accord, est prioritaire. », a souligné Emmanuelle Piquet.
Les bénéfices des échanges parents-enfants sur la notion de consentement
Dès l’école primaire ou le collège, informer son enfant sur ce qu’est le consentement peut lui donner des clés pour exprimer son refus dans certaines situations qui peuvent revenir régulièrement. Il est ainsi en mesure de s’opposer à des jeux ou demandes auxquels il n’a pas envie de se prêter. Vos actes auprès de votre enfant doivent aussi être pensés à la lumière de vos conseils. Ainsi, ne forcez pas votre petit à faire la bise pour dire bonjour. Invitez plutôt votre enfant à saluer la personne de vive voix ou d’un simple geste. Par ailleurs, apprenez-lui également à écouter sa petite voix intérieure. C’est celle-ci qui lui indiquera l’importance de respecter ses besoins et pas uniquement ceux des autres.