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La sécurité affective chez bébé

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Si vous pensiez que la sécurité affective était synonyme de sur-protection, détrompez-vous ! C’est bien plus que cela, et ce n’est pas malsain, au contraire…

Ce n’est pas parce que vous offrez de la sécurité affective à votre enfant qu’il ne prendra jamais son indépendance, bien au contraire. Le psychiatre et psychanalyste anglais John Bowlby souligne que la théorie de l’attachement est un besoin de l’enfant pour se développer normalement sur le plan affectif et social. Pour y arriver, il forme une relation affective privilégiée avec au moins une figure d’attachement. Généralement, il s’agit de l’un de ses parents. Grâce à cette relation de confiance, bébé va pouvoir développer sa sécurité intérieure. Ainsi, lorsqu’il sera prêt, il pourra prendre son envol sans inquiétudes ! Eh oui, pas question ici de materner ou d’enfermer l’enfant dans une bulle protectrice, mais plutôt de le réconforter en répondant à ses besoins.

Pour survivre, bébé est totalement dépendant des adultes. Mais plus que cela, l’attachement est aussi inscrit dans ses gênes ! En fait, l’enfant passe par plusieurs phases de sécurité affective. De 0 à 3 mois, il vit la phase de pré-attachement. À ce moment-là, il n’a pas encore déterminé sa figure d’attachement principale, et active les pleurs auprès de tous les êtres humains. Vient ensuite l’émergence de l’attachement, entre 3 et 6 mois, durant laquelle une personne se démarque. Ensuite, entre 6 mois et deux ans, le développement d’un réel attachement survient. Là, l’enfant se rapproche d’une personne en particulier, qui devient sa figure d’attachement principale. Enfin, après deux ans, l’enfant acquiert une sécurité affective nécessaire pour explorer le monde. C’est à ce moment-là qu’il pourra s’éloigner de sa figure d’attachement principale et développer d’autres liens.

Comment optimiser la sécurité affective de bébé ?

Tout d’abord, apprenez à reconnaître les signes d’un bébé en insécurité. Par exemple, si l’enfant reste toujours collé à l’un de ses parents et a peur de s’en éloigner. Ou bien s’il ne prend pas le temps d’observer son environnement. Au contraire, si l’enfant se tourne rarement vers son parent alors qu’il se trouve en détresse, l’insécurité affective en est sûrement la cause. Si votre enfant a de la difficulté à gérer ses émotions, crie beaucoup et est très difficile à calmer, cela peut indiquer une insécurité. 

Pour remédier à cela et bien développer la sécurité affective de votre bébé, apportez-lui de la tendresse, des câlins. Être simplement présent peut également le rassurer un peu. Avec le temps, vous reconnaîtrez mieux les signaux de votre enfant, et vous pourrez lui apporter ce dont il a besoin. De plus, si vous êtes très réactif lors d’une situation de stress, bébé saura qu’il peut retrouver son cocon rassurant. N’hésitez pas à le bercer, à le prendre dans vos bras et à lui parler doucement. Enfin, si vous aimez chanter des mélodies douces, utilisez cette technique pour le calmer ! Votre enfant pourrait bien vous remercier, plus tard.