La puberté, tout le monde y passe. Faut-il s’inquiéter si elle arrive plus tôt que prévu ? Comment agir face à une puberté précoce ?
Lorsqu’un enfant grandit, il arrive à la puberté à un moment donné. Généralement, cela survient entre 8 et 13 ans pour les filles, et entre 9 et 14 ans pour les garçons. Durant cette période, l’enfant verra son corps changer. Les fillettes verront leurs seins pousser, tandis que les testicules des garçons prendront du volume. Les poils pubiens apparaissent également. En fait, il s’agit d’un processus tout à fait naturel, qui indique le passage à l’âge adulte. Pourtant, si ces signes apparaissent avant 8 ans pour les filles et 9 ans pour les garçons, il peut s’agir d’une puberté précoce. De plus, celle-ci touche plus souvent les fillettes.
Il existe trois différents types de puberté précoce. Ainsi, la centrale survient si l’hypophyse s’active trop tôt, sécrétant des hormones (des œstrogènes pour les filles et de la testostérone pour les garçons) avant l’heure. La puberté précoce périphérique signifie que cette sécrétion d’hormones n’est pas stimulée naturellement. Dans ce cas particulier, et assez rare, il existe une anomalie ou une tumeur. Enfin, la puberté précoce dissociée ou incomplète se caractérise par l’apparition d’un caractère sexuel isolé. Un spécialiste saura vous dire de quel type il s’agit. En effet, un pédiatre-endocrinologue pourra effectuer plusieurs tests. Ainsi, une prise de sang peut être réalisée, ou encore un test au synacthène. Chez les filles, une échographie de l’utérus est pratiquée. S’il s’agit d’une puberté précoce périphérique, la prise en charge pourra être adaptée.
Faut-il avoir recours à un traitement ?
Si le diagnostic élimine la puberté précoce périphérique, plusieurs choix s’offrent à vous. En effet, vous pourriez choisir de traiter ou non votre enfant. Puisque la puberté précoce centrale ne présente aucun risque pour la santé de l’enfant, le choix vous appartient. Ainsi, il est possible de prendre un traitement pour ralentir la puberté, par exemple pour éviter qu’une fillette n’ait ses menstruations à l’école primaire. Pour les garçons cette période est plus difficile à vivre. Effectivement, celle-ci peut engendrer un comportement plus sexualisé, avec des érections fréquentes, ainsi qu’une augmentation de la libido. Enfin, une puberté précoce peut entraîner des difficultés psychologiques sur un enfant. En fait, le changement et le regard des autres pourraient le déranger. Dans ce cas-là, le traitement pourrait être une bonne option.