Entre doute et préoccupation, l’alimentation de l’enfant pose des questions aux parents. Voici les réponses rassurantes d’un professionnel.
L’appétit des enfants est bien souvent source d’inquiétude pour de nombreux parents. Entre les petits mangeurs qui ont un appétit de moineaux et ceux qui ont un appétit plus vorace à vider le frigo, il est difficile de savoir si nos enfants mangent suffisamment à leur faim. Face à ces préoccupations, un pédiatre-réanimateur, le Dr. Pfersdorff, apporte des éléments de réponse sur le site du magazine Magicmaman. Et que chacun se rassure, « Un enfant ne se laisse pas mourir de faim », assure le pédiatre.
« La seule personne qui peut vous dire si votre enfant a assez mangé ou encore faim, c’est lui-même », précise le Dr. Pfersdorff. Chaque enfant a un appétit qui lui est propre. À la différence de nous, adultes, nos tout-petits écoutent leur corps. Ils savent naturellement quand ils ont faim ou quand ils sont rassasiés. Partant de ce constat, il est donc inutile de forcer un enfant à manger s’il dit qu’il n’a plus faim, ou de l’arrêter s’il dit qu’il a encore faim, c’est l’échec assuré ! Faites plutôt confiance à votre enfant ! De plus, n’oubliez pas que dès son plus jeune âge, votre bout de chou a des visites régulières chez son pédiatre. L’objectif de ces visites est de s’assurer que votre enfant ne présente aucune carence, et qu’il grandit correctement en fonction notamment des données de la courbe de croissance. C’est donc votre pédiatre qui déterminera si votre enfant mange assez ou pas. La pression retombée, il convient toutefois de s’assurer que votre tout-petit a de bonnes habitudes alimentaires, c’est-à-dire une alimentation variée et équilibrée, et ce, dès le plus jeune âge, selon le pédiatre. De même, ne perdez pas de vue que les goûts diffèrent d’un individu à l’autre. Il en est nécessairement de même pour votre enfant. Toutefois, il convient de lui faire goûter de nouveaux aliments tout en prêtant une attention particulière à votre propre réaction. En effet, Donnez-lui l’exemple ! Gardez toujours en tête que votre enfant vous observe, et vous imite. Ainsi, une réaction de dégoût de votre part par rapport à un aliment risque fortement de l’amener en faire de même. Le pédiatre conseille alors d’impliquer son enfant lors des courses et de la préparation des repas, et de lui rappeler aussi l’importance de bien manger pour bien grandir, avoir des os solides et pour avoir suffisamment d’énergie pour jouer.
Alimentation : faites confiance à votre bout de chou !
Bien que cela puisse être frustrant et représenter une source d’inquiétude, l’usage de méthodes telles que les menaces ou encore le chantage pour inciter votre enfant à manger plus est à proscrire, selon le pédiatre. Le Dr. Pfersdorff explique que les répercussions de ces méthodes que nombre de parents considèrent comme anodines, ayant seulement le bien-être de leur enfant en tête, peuvent profondément impacter l’enfant sur le plan psychologique, et ce, même sur le long terme : « Votre enfant peut perdre confiance en lui et en vous, changer de comportement et développer des troubles alimentaires et de l’oralité qui peuvent aller jusqu’à l’anorexie ou la boulimie à l’adolescence. » De même, féliciter son enfant s’il a bien mangé ou encore le comparer à un son frère ou sa sœur ne permettra pas d’établir de bonnes bases dans sa relation avec la nourriture. Il est préférable de chercher plutôt à encourager votre enfant avec une phrase comme : « Bravo! Tu as goûté à un nouvel aliment ». Enfin, si vous vous sentez démuni face au comportement de votre enfant vis-à-vis de la nourriture, le mieux reste d’en parler à son pédiatre.